Le projet de service du SSTIB a été élaboré avec l’ensemble des membres de la commission médicotechnique, à laquelle siègent tous les collaborateurs du service. Dans le cadre législatif et réglementaire de la Loi du 2 août 2021, des décrets du 25 avril 2022 et du 20 juillet 2022, le projet de service a été modifié en mars 2025, validé lors de la CMT du 17 mars 2025 puis soumis à l’avis de la commission de contrôle du 22 avril 2025 et validé par le conseil d’administration du 29 avril 2025.
Le SSTIB s’engage dans une démarche de certification permettant de garantir l’ensemble de l’offre socle de services définie par décret (norme SPEC 2217 niveau 1)
La création du Service de Santé au Travail Inter Banques de Lille repose sur la volonté de l’ensemble des acteurs de l’entreprise de :
Le projet de service s’inscrit dans le cadre réglementaire, la Loi santé au travail et la politique de santé au travail au niveau régional. Il détermine des objectifs, des priorités d’actions et de fonctionnement. Il permet ainsi d’établir un repère pour les entreprises adhérentes et d’élaborer un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) tripartite entre le SSTIB, la CARSAT et les services de l’Etat (DREETS).
Le CPOM a été signé le 06/10/2015. Le renouvellement de ce contrat a été différé du fait de la succession de contextes particuliers (crise sanitaire, Loi santé travail, PRST4, certification). Les « fiches actions » évoluent selon les besoins identifiés et les priorités d’action. Leur mise en oeuvre se poursuit et elles feront l’objet d’un nouveau contrat co-construit avec la CARSAT et la DREETS au 2ème semestre 2025.
Le SSTIB assure les actions relevant de sa compétence autour des 3 missions suivantes :
C’est en lien avec le contexte professionnel précité que le SSTIB Lille exerce ses missions consistant à conduire des actions de santé au travail, dans le but de préserver la santé physique et psychique des salariés tout au long de leur parcours professionnel. Le SSTIB Lille mène des actions de prévention primaire, secondaire et tertiaire tant sur le plan collectif, telles que les différentes actions menées au sein des entreprises que sur le plan individuel, telles que les différents suivis des salariés.
Ainsi l’équipe du SSTIB s’attache à :
La direction du SSTIB de Lille est assurée par un directeur. Sous la houlette du Président, il est garant de la bonne gestion administrative et financière de l’association. Il contrôle la bonne exécution de la stratégie et des procédures définies avec les différentes commissions (CMT, Commission de Contrôle) ainsi qu’avec le Conseil d’administration. Il coordonne aussi les services dont il a la charge.
La direction assure le développement et le maintien des compétences des membres de l’équipe de façon adaptée aux obligations réglementaires et déontologiques, aux évolutions scientifiques et professionnelles, ainsi qu’aux besoins d’accompagnement des adhérents en santé et prévention au travail.
Il s’appuie sur un médecin coordonnateur chargé de faciliter la mise en oeuvre des projets du service et de la pluridisciplinarité.
Une assistante de direction participe, en coopération avec le directeur, aux tâches de comptabilité, trésorerie, ressources humaines, système d’information, achats…
Les équipes médicales sont organisées par binômes médecin du travail/infirmier de santé travail.
Les binômes médecin/infirmier permettent ainsi d’assurer un suivi personnalisé de la santé des salariés, ainsi qu’une connaissance et un accompagnement des stratégies, réorganisations et projets de chaque entreprise suivie.
Dans les entreprises dotées d’un service médical, le médecin met en oeuvre les actions prévues par le SSTIB et travaille avec l’infirmier(ère) d’entreprise pour mettre en oeuvre les actions spécifiques de celle-ci.
La délégation de tâches aux infirmiers par le médecin tient compte de leurs compétences et fait l’objet de protocoles validés et revus annuellement.
Les effectifs suivis par le SSTIB sont répartis par binôme de façon homogène (établissements d’une même entreprise, d’un même lieu géographique) et équitable, afin de :
La secrétaire médicale assure la planification de l’activité médicale, la gestion administrative, l’accueil des salariés et les examens complémentaires lors des visites médicales. Elle identifie les besoins et le contexte des demandes, informe sur les modalités de suivi, assure le lien avec les membres de l’équipe.
La pluridisciplinarité au SSTIB s’articule autour du médecin du travail, chef d’orchestre de l’équipe.
Le pôle prévention est constitué d’une ergonome, psychologue du travail et d’une assistante de santé au travail, conseillère en prévention.
L’équipe pluridisciplinaire, constituée du binôme médical et du pôle prévention élabore, promeut et met en oeuvre des actions en milieu de travail permettant de comprendre le contexte professionnel, de conseiller les employeurs en matière de santé et sécurité, de préconiser des adaptations de postes ou d’organisation de travail à la santé des salariés, de développer une coopération en matière de prévention avec les différents acteurs de l’entreprise.
Plus spécifiquement, l’ergonome, missionnée par le médecin, assure des actions d'analyse, de diagnostic, de métrologie, de conseil, d’accompagnement au sein des établissements adhérents. Elle développe des missions de prévention, selon la demande des établissements adhérents et/ou dans les suites de l’analyse des indicateurs issus de l’activité de l’équipe pluridisciplinaire.
L’AST (conseillère en prévention) utilise ses compétences acquises en aménagement de poste en les adaptant au milieu bancaire, développe sa collaboration avec l’ergonome pour intervenir tant sur les conseils au poste de travail, que les adaptations spécifiques en lien avec la problématique santé identifiée.
La coopération au sein de l’équipe pluridisciplinaire est organisée à l’aide de protocoles écrits, de demandes et de compte-rendu d’intervention.
Les pôles médical et prévention œuvrent ensemble dans la mise en place de sensibilisations collectives, sur les risques professionnels et les risques de santé publique au travail.
Le travail en groupe-projet pluridisciplinaire prévoit des référents maintien en emploi, addiction en entreprise, RPS, TMS et comportement sédentaire. Ces groupes prennent en compte les priorités d’action spécifiées dans le CPOM.
Au SSTIB, une partie des compétences de la PDP est portée par le service (médecin, infirmier, ergonome/psychologue du travail, chargée de mission et assistante administrative), avec l’appui des partenaires externes (assistantes sociales des entreprises, Cap Emploi, Mission Handicap des entreprises, CPDP de la Carsat).
La cellule PDP du SSTIB comprend un médecin et une infirmière référents, une ergonome psychologue du travail, une assistante administrative et chargée de mission
La cellule PDP vient en appui à l’équipe, informe sur les dispositifs actuels et participe aux diverses réunions sur cette thématique. Ainsi le SSTIB propose des actions de sensibilisation et l’accompagnement de salariés pour faciliter le maintien dans l’emploi et l’intégration dans l’entreprise.
La commission médico-technique (CMT), à laquelle siège chaque membre du service, permet d’élaborer des projets d’actions sous-tendus par des constats dans la pratique de chacun. En cette instance, sont également partagés, débattus et validés tous sujets relevant de l’organisation et des moyens internes, des évolutions réglementaires, professionnelles et contextuelles, du développement et maintien des compétences.
Des réunions de service sont organisées afin d’optimiser l’organisation et le fonctionnement interne du service.
Des réunions médicales régulières permettent de structurer la coopération secrétaire-médecins-infirmiers. Elles sont également le lieu d’évaluation des pratiques professionnelles et d’émergence de repères pour les pratiques.
Des réunions entre médecins et IPRP sont destinées à élaborer les projets de prévention transversaux et propres à la branche professionnelle.
Des réunions en groupe pluridisciplinaire favorisent les échanges entre pôles médical et prévention sur les sujets et thématiques propres aux établissements suivis.
Chaque réunion aborde les actualités afin de garantir la veille réglementaire.
Le SSTIB met en œuvre des moyens informatiques facilitant la dématérialisation du dossier médical en santé travail, les échanges et les systèmes d’informations (mise en conformité avec les normes de sécurité, la réglementation, les objectifs de traçabilité, d’interopérabilité et de production d’indicateurs…)
Le service fait appel à des prestataires externes spécialisés.
Des référents informatiques travaillent à optimiser les supports et logiciels.
Dans la mise en oeuvre de son projet de service, le SSTIB prévoit des dispositions de nature à garantir une équité de traitement entre les entreprises adhérentes, ainsi qu’une impartialité.
Le plan d’actions du SSTIB repose et évolue sur la base du projet de service et en cohérence avec le CPOM.
Le site internet SSTIB59 donne de la visibilité au service, en présentant ses statuts, la composition de son équipe, les offres socle et complémentaires proposées.
Conformément au décret du 25 avril 2022 relatifs aux modalités de l’ensemble socle de services des SPSTI, le SSTIB a précisé son offre de service autour des 3 missions principales sus-citées, avec un engagement d’équité, d’impartialité et de confidentialité auprès de ses adhérents.
Le SSTIB identifie les demandes des entreprises adhérentes impliquant un engagement disproportionné, ou hors socle de services, en analysant les demandes, sur des critères de missions, de ressources, de public visé et d’intérêt en santé au travail.
Le SSTIB met en place une traçabilité financière claire pour suivre la part des recettes issues de la cotisation obligatoire vs. l’offre complémentaires. (montant total des cotisations perçues, et montant des prestations complémentaires facturées)
Les offres complémentaires
En plus de son offre socle, le SSTIB propose à ses adhérents des services complémentaires pour prévenir au mieux les problèmes de santé des collaborateurs et leur apporter du bien-être au travail. Ces prestations, non couvertes par les frais d’adhésion, font l’objet d’une facturation complémentaire.
Enfin, en application des textes législatifs et réglementaires en vigueur, le SSTIB propose une offre spécifique aux travailleurs indépendants répondant aux critères de candidature prévus dans les statuts du service.
Un dispositif interne au service permet l’évaluation de la qualité de service rendu aux entreprises adhérentes (employeurs, salariés et leurs représentants). Une procédure permet le traitement des réclamations.
Le maintien en emploi consiste à anticiper la perte d’une activité professionnelle pour des raisons de santé, de dégradation de l’environnement, à conserver un poste de travail dans des conditions 7 compatibles avec l’état de santé et/ou de poursuivre une carrière professionnelle en écartant l’éventuelle inaptitude.
L’activité bancaire fait partie intégrante du secteur tertiaire dont l’enjeu majeur est de maintenir en emploi des salariés au regard du vieillissement de la population, de l’allongement de la durée de vie au travail, de pathologies chroniques nécessitant une activité aménagée. Cet enjeu relève d’une collaboration institutionnelle dans laquelle s’inscrit l’action du SSTIB, notamment par le biais des groupes projets pluridisciplinaires en place. Le SSTIB inscrit ses actions de maintien dans l’emploi dans un cadre d’actions régionales.
Les principaux objectifs visés sont les suivants :
Depuis maintenant plus d’une dizaine d’années, les risques psychosociaux (RPS) constituent un des risques majeurs pour la santé physique et mentale des salariés et le bon fonctionnement des entreprises du secteur financier et bancaire.
Les principaux facteurs générant ce type de risques présents dans l’organisation du travail en Banque sont par exemples, la charge mentale, l’autonomie, l’utilisation des compétences, les modifications d’organisation et des régulations de coopération interne, le système de reconnaissance professionnelle.
Dans le contexte actuel, la prévention des risques psychosociaux reste un enjeu majeur pour les établissements du secteur financier et bancaire et le SSTIB. En effet, le secteur bancaire est en pleine mutation de ses métiers et transformation organisationnelle, pour s’adapter aux usages numériques des clients.
Les RPS sont pris en compte à travers les 3 niveaux de prévention, du point de vue individuel et collectif.
Les missions d’un point de vue individuel sont de :
D’un point de vue collectif :
Harmonisation du recueil des informations dans les dossiers médicaux informatisés :
Ces actions sont proposées et mises en place selon les problématiques dépistées en entreprise :
Compte tenu de l’activité, les TMS en banque sont surtout liés à la posture au travail et non à la tâche elle-même (pas de port de charges lourdes, ni gestes répétés, forcés ou de grande amplitude).
Le comportement sédentaire est un des facteurs de risque de nombreuses pathologies (TM 57, INRS N°162, juin 2020) et notamment d’apparition de troubles musculo-squelettiques (affections du tronc et des membres supérieurs).
L’action du SSTIB s’inscrit dans l’évaluation de ce comportement sédentaire au travail caractérisé par la position assise prolongée et la faible dépense énergétique.
Tant d’un point de vue individuel que collectif, les actions menées ont pour objectifs de :
L’utilisation intensive du casque téléphonique concerne une proportion importante des effectifs suivis. Les centres de relation clientèle se développent en lien avec la virtualisation du contact clientèle. Le travail en open-space devient le mode organisationnel majoritaire dans le milieu bancaire.
Deux axes sous-tendent les actions portées par le SSTIB :
L’exposition au bruit est source d’une gêne exprimée par les salariés travaillant en open-space. Lorsqu’elle est prolongée, elle peut avoir une incidence sur la qualité de vie au travail et hors travail, sur la santé physique et mentale du salarié.
Prévenir le stress acoustique consiste à prendre en compte les différentes expositions sonores auxquelles sont exposés les salariés, au cours de la journée.
Du fait des évolutions techniques et technologiques, nos constats sur le terrain montrent une évolution des plaintes dues au bruit perturbateur et mettent en évidence une fatigue ressentie.
Certaines conduites addictives, constatées au sein du milieu bancaire, posent la question d’une éventuelle étiologie à rechercher dans le milieu de travail. Elles génèrent également la nécessité de prendre en charge leur retentissement sur le poste de travail. Au-delà de la prise en charge individuelle, l’équipe du SSTIB s’engage dans une ou des actions de prévention selon les besoins et projets à venir.
Les caractéristiques de poste des salariés suivis exposent la population suivie au SSTIB à la sédentarité, facteur de risque majeur de troubles cardio-vasculaires. Le SSTIB a donc développé des actions de dépistage et de prévention des risques cardio-vasculaires et de lutte contre la sédentarité.
Ce projet de service permet de structurer les actions individuelles et collectives autour des risques professionnels identifiés et/ou émergeants. Il n’est pas exhaustif, l’équipe du SSTIB développe ses interventions en fonction des besoins et demandes des adhérents suivis. Il s’appuie également sur les échanges avec l’AFB, les médecins du travail des banques membres de l’AMTB, les médecins coordonnateurs des services autonomes des entreprises bancaires.
Un site internet est à votre disposition : https://sstib59.fr